La gendarmerie
nationale est une des plus vieilles institutions françaises.
Elle est l'héritière des
«maréchaussées de France», force militaire qui fut pendant des siècles le seul corps
exerçant dans notre pays des fonctions de police. Ces maréchaussées, placées sous
l'autorité des maréchaux, étaient composées de «gens de guerre disciplinés, chargés
de contrôler et de surveiller d'autres gens de guerre débandés et pillards». Par la
suite, progressivement, leur compétence s'étendit à l'ensemble du territoire.
L'implantation des brigades, base de la structure actuelle, date de 1720.
En 1791, la maréchaussée prit l'appellation de Gendarmerie Nationale et
perdit les fonctions de justice prévôtale qui lui avaient été précédemment
confiées. La loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) codifia les principes
d'action et les missions de cette institution précisant notamment ses attributions en
matière de police administrative et de police judiciaire. Tous les régimes qui se sont
succédés par la suite ont respecté ce texte législatif, véritable charte de la
gendarmerie, et les décrets pris n'ont fait qu'en adapter les règles à l'évolution
économique, sociale et administrative de la nation.
Le caractère militaire de la
gendarmerie a été constamment maintenu.
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