Né à POITIERS
le 13 juillet 1912, orphelin de père et mère à l’âge de 3 ans, Maurice
PICHARD est élevé par son oncle, le Lieutenant Colonel TOULAT qui aura sur lui
une influence prépondérante pour le choix du métier des armes.
Après des études
brillantes, (bac philosophie - diplôme de sciences politiques, section finances
publiques) il est appelé en 1935 au service militaire comme élève-officier au
501ème Régiment de chars.
Sa vocation
militaire est née et il décide d’entrer à l’école de Gendarmerie de
Versailles. Il en sort en 1937 et est affecté comme sous-lieutenant au peloton mobile 286 à REVIGNY.
Le 15
mai 1940, sa compagnie reçoit sa première mission offensive :
attaquer et livrer à l’infanterie les lisières sud-ouest du village de
STONNE occupées par l’ennemi. Au cours de l’action le char du Lieutenant
PICHARD est touché à trois reprises : un obus frappe de plein fouet l’épiscope
de gauche, un second obus perfore le blindage et passe entre le Lieutenant
PICHARD et son mécanicien, un troisième obus s’immobilise dans le réservoir
de carburant sans exploser. Malgré cela le Lieutenant PICHARD réussit à
ramener son engin dans nos lignes et repart seul à pied, sous le feu intense de
l’ennemi, s’assurer que le dernier char de sa section remplit
sa mission. Au soir, l’infanterie amie occupe la position.
Le 18 mai 1940,
son char est touché de plein fouet par un nouveau bombardement il en sort
miraculeusement indemne.
Le 13 juin 1940,
il anéantit un détachement motorisé ennemi avec seulement les deux chars
restant de sa section. Sa dernière
mission se passe sur les hauteurs de HEILTZ-LEVEQUE : détruire un puissant
canon ennemi camouflé.
Avec le Mdl/Chef
PERREIN, Chef du 2ème char il monte à l’assaut. Le premier char
est atteint de plein fouet dans la tourelle. Les deux occupants sont tués sur
le coup.
Quelques
instants après, un obus arrache la
tourelle du char du Lieutenant PICHARD qui s’effondre mortellement
blessé.
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Il est cité à l’ordre de l’armée.
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La promotion 1941 – 42 des officiers de
la Gendarmerie porte le nom « Lieutenant PICHARD » ainsi que la
caserne de Gendarmerie Mobile de Drancy.