Versailles Satory
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De son vrai nom Adrien-Jeannot de Bon, le Maréchal MONCEY est né à Palice près de Besançon le 31 juillet 1754. Fils d’un avocat du parlement de Besançon , il abandonne ses études pour s’engager à 15 ans dans  l’armée.

Sous-lieutenant  en 1779, capitaine en 1791, il se distingue dans les Pyrénées à la tête de la légion des chasseurs de Cantabres (1793-1794) puis en 1794-1795 comme général en chef de l’armée des Pyrénées Occidentales où grâce à la victoire de Villanoua (1795) et l’occupation de la Navarre, il contraint l’Espagne à demander la paix au mois de juillet 1795.

Disgracié par le Directoire, il est distingué par BONAPARTE, Premier Consul, qui pour restaurer la gendarmerie qui avait alors « un esprit vaurien » avait décidé de lui donner un vrai chef en la personne d’un général de division Premier Inspecteur Général.

Le 3 décembre 1801, MONCEY est nommé Premier  Inspecteur Général de la gendarmerie. D’emblée il s’informe aux gendarmes; il s’emploie à forger une doctrine commune et à faire de la gendarmerie un corps uni; c’est sous sa plume qu’apparaît pour la première fois le mot « armée » tout court pour désigner le corps.

En 1804, il est nommé Maréchal. En 1808, il est fait duc de Conégliano (Italie, au Nord de Padoue). A la tête d’un corps de 28000 hommes  il repart guerroyer en Espagne; afin quelques  succès  il échoue devant Saragosse; relevé de son commandement il est envoyé en hollande où à la tête de l’armée des Flandres  il contraint les Anglais à rembarquer (septembre 1809).

Le 25 décembre 1811, l’Empereur lui confie la seule "Aigle"  attribuée à la gendarmerie (une seule , pour bien souligner l’unité de l’Arme).

En 1814, commandant la gendarmerie Nationale de Paris, il combat, l’un  des derniers, à la bannière de Clichy et dirige lui-même la résistance contre les Prussiens avec des Invalides, l’école Polytechnique et  des soldats qu’il avait pu rassembler.

Pendant les quelques mois de la première Restauration le Maréchal MONCEY est maintenu dans ses fonctions de « Premier Inspecteur » et fait « Pair de France »; au retour de l’Empereur il obtient de ne pas servir; Louis XVIII  revenu, le Maréchal MONCEY refuse de juger le Maréchal NEY et il est emprisonné.

En 1823 ayant retrouvé titres et dignités, il part une troisième fois se battre contre les Espagnols. Nommé Gouverneur des Invalides en 1834, il y reçoit en 1840 les cendres de NAPOLEON.

Il meurt le 20 avril 1842 à l’âge de 88 ans.